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Acquisition récente du musée !

Peinture Femme Cousant de Raymond Debiève
©Ville de Maubeuge

Raymond DEBIÈVE, Femme cousant, 10 janvier 1970, huile sur carton, 53 x 36 cm, Maubeuge, Musée Henri-Boëz

Le Musée Henri Boëz a récemment bénéficié de la générosité d’un nouveau donateur ! Le frère de l’artiste a offert de nombreuses œuvres Raymond Debiève au Musée Henri Boëz. La Ville de Maubeuge et le Musée Henri Boëz souhaitent le remercier, ainsi que son épouse, pour ce don qui vient enrichir les collections du musée d’œuvres d’un artiste maubeugeois d’importance.

Raymond Debiève, et son frère jumeau, Michel, également artiste, naissent le 29 mai 1931 à Maubeuge, dans le quartier de Montplaisir. Ils grandissent entre Montplaisir, Sous-le-Bois et Douzies. Dès leur plus jeune âge, les deux frères dessinent constamment. En 1945, leur certificat d’étude en poche, les jumeaux intègrent l’école des Beaux-Arts de Valenciennes. Ils exposent en 1949 au musée de Maubeuge où ils sont invités par Henri Boëz. Après leur service militaire, les Debiève travaillent auprès d’un peintre-verrier à la réalisation de vitraux destinés aux églises du Valenciennois et de l’Avesnois endommagées pendant la guerre, et notamment celle de Sous-le-Bois, près de laquelle ils ont grandi. En 1956, Raymond épouse Jeanne Martinoli, dite Jeannette, directrice d’école maternelle à Maubeuge. Ils ont un fils, Vincent, en 1958. La famille quitte ensuite Maubeuge et vit entre la Provence et la Drôme, revenant régulièrement dans l’Avesnois. L’artiste décède en 2011 à Orange.

L’artiste peint bien souvent des sujets réalistes, au plus près des travailleurs ouvriers et des traditions populaires notamment. Il représente également le quotidien et prend sa famille pour modèle. Ici, sur cette peinture intitulée Femme cousant, c’est probablement l’épouse de l’artiste, Jeanne, qui a été prise pour modèle. Penché sur son ouvrage, son visage se démultiplie, peut-être pour évoquer le mouvement répétitif de la femme occupée à coudre. Ce visage traduit également le regard que l’artiste a posé sur Picasso :  l’influence de l’artiste espagnol se ressent sur plusieurs œuvres de Debiève et est ici perceptible sur le visage de la femme, réduit à l’essentiel et traversé par une arête du nez nette et prononcée. L’artiste profite donc d’un moment anodin du quotidien pour représenter son épouse, à la lumière des lampes électriques.

Peinture Femme Cousant de Raymond Debiève
©Ville de Maubeuge