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Maubeuge, ville d'Art et de Culture

Histoire du musée

C’est en 1878, suite au succès d’une exposition du produit des fouilles archéologiques locales, que le musée de Maubeuge est créé par Édouard Bertrand, clerc de notaire maubeugeois, Le musée constitue ses premières collections grâce à de nombreux dons, consentis par des amateurs locaux (tels que les Sculfort ou encore Auguste Guillain par exemple), et des achats. Le musée s’installe d’abord dans l’hôtel de ville, où deux salles lui sont dédiées avant de déménager en 1893 dans un bâtiment légué par Sidonie Fercot-Delmotte, dont il prend le nom temporairement pour devenir le Musée Fercot-Delmotte.

Le bâtiment se situe alors au 3 place Mabuse, à proximité de l’église Saint-Pierre, au plein cœur de la ville.

En 1913, le musée emménage au premier étage de l’actuelle salle Sthrau, chapelle du collège jésuite de la ville, alors désaffectée. Quelques mois plus tard, dans la nuit du 3 au 4 septembre 1914, les bombardements allemands provoquent l’incendie du centre-ville de Maubeuge et de la salle Sthrau.

Le musée disparaît entièrement dans les flammes ainsi que toutes les collections, à quelques exceptions près. Il ne reste de la salle Sthrau que les murs extérieurs. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, tout le musée est donc à reconstruire et ses collections à reconstituer.

En 1926, Henri Boëz crée la Société des Amis de Maubeuge et s’attelle à la reconstruction de la ville après-guerre avec celle-ci. Il s’intéresse notamment au musée et prend en charge la reconstitution des collections et sa réouverture.

En 1936, le musée s’installe à nouveau dans la salle Sthrau, rénovée en 1927 par Jean et Henri Lafitte. Henri Boëz accorde une large place à la création artistique locale et présente des expositions d’importance à la salle Sthrau.

À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, l’administration des Beaux-Arts orchestre l’évacuation des œuvres des musées de la région en prévision des risques de vol ou de destruction dus au conflit mondial.

Une partie des œuvres du musée est donc évacuée avec les archives de la ville vers le domaine de Beaumanoir en Normandie. Au retour des œuvres après le conflit, Henri Boëz installe le musée dans l’ancien Chapitre des Chanoinesses, donnant sur la Place verte, où il restera jusqu’en 1993.

Occupant initialement un seul étage, des travaux sont progressivement réalisés et le musée s’étend sur deux étages et possède une salle d’exposition temporaire. Henri Boëz décède en 1972 après avoir consacré plus de 40 années au Musée de Maubeuge. La même année, son nom est donné au musée par le Dr Pierre Forest, maire de Maubeuge.

En 1993, le musée ferme ses portes et les œuvres sont entreposées en réserves. Le travail sur les collections continue pendant ce temps et les œuvres voyagent à l’occasion d’expositions temporaires par exemple. La Ville de Maubeuge s’engage dans un projet de réouverture du musée au sein des anciens locaux de la CPAM et de la CAF, érigés par André Lurçat, lors de la Reconstruction de la ville après la Seconde Guerre mondiale.