Pour Napoléon III, Vercingétorix, une idée fixe …
Jean Didier DEBUT (1824 – 1893)
Guerrier gaulois ou Vercingétorix
vers 1888
Bronze
65 cm
Maubeuge, Musée Henri Boëz
Au milieu du XIXe siècle, l’avènement de l’archéologie rencontre le besoin de nouveauté dans les sujets des peintres d’histoire. En parallèle, Napoléon III s’identifie à la figure de Vercingétorix, se reconnaissant dans les traits du chef de guerre gaulois, ce qui crée un engouement pour les sujets gaulois. L’image du guerrier gaulois se démocratise alors au point de se figer.
En effet, nous retrouvons ici tous les emblèmes du Gaulois : moustache, tresses, casque à cornes, hache, armure en cuir et en fourrure, chaussures, qui sont autant de motifs communément reconnus qui permettent d’identifier immédiatement le personnage. Ces signes sont en effet toujours présents dans notre imaginaire aujourd’hui et ils sont identifiables par tous.
Le XIXe siècle aime regarder le passé : le Moyen-Âge avec le goût « troubadour », la Renaissance italienne avec les peintres classiques, les « primitifs » avec les pré-Raphaélites, … L’époque gauloise n’échappe pas à la règle et les artistes se prennent à imaginer les traits, les vêtements, les vies de figures légendaires. Mais ces figures sont bien souvent rentrées dans l’imaginaire français aujourd’hui, au point qu’il est parfois difficile de se défaire de ces images d’Epinal ! Quoiqu’en pense l’historien, le Gaulois sera toujours moustachu et avec un casque à cornes dans l’esprit de nombre d’entre nous …